Le truc inattendu pour développer votre agilité (et votre sérénité!) au travail
On attend de vous de plus en plus d’agilité. C'est la clé de votre succès et de votre employabilité, dit-on. Et vu la flexibilité que vous offrez déjà, c’est presque effrayant.
Votre cerveau tourne en permanence. Vous revisitez - quand vous ne ruminez pas - ce qui s’est passé ces derniers jours: "Pourquoi un tel changement de cap? Ils auraient quand même pu m’impliquer dans cette décision, non!?"
Vous êtes aussi dans le stress de l’anticipation constante. Vous pensez la suite, parfois avec anxiété: "Et si tout se passe pas comme prévu? Et si j’échoue? Et si ce plan B ne marche pas?"
Parfois, vous n’en trouvez plus le sommeil. Votre tête connecte les informations, analyse, interprète et vous renvoie d’autres interrogations dans un flux constant et continu.
Jongler davantage? Devenir plus agile? Cela vous semble impossible. Je me souviens surtout de l'énergie dépensée, de la fatigue engendrée par ces modes opératoires. Et s'il y avait une autre voie?
Agilité: la démultiplication des possibles et ses montagnes russes
L’agilité, c’est cette capacité d’adaptation et d’apprentissage au changement qui va au-delà de la flexibilité. Elle signifie capacité à apprendre, à renoncer, à changer de voie et digérer rapidement les émotions qui vont de pair avec cette volatilité. Sans compter que l'agilité c'est aussi anticiper! Dans un monde VUCA en pleine révolution digitale, où la vitesse devient un des tous premiers facteurs de compétitivité, les rythmes s’accélèrent encore. Cela vaut pour toutes les industries et secteurs. Alors comment trouver son chemin face à un phénomène qui semble inéluctable? Le défi est clé et de taille.

Énergisante par moment, l'agilité peut générer une effervescence carrément épuisante voire une réelle surcharge: à penser en scénarios, à apprendre constamment de ses erreurs, à lâcher prise sur ce qui ne marche pas, la charge mentale est parfois lourde. On estime que le cerveau humain produit environ 60'000 pensées à la journée. A ces pensées s’associent des émotions et le tout vous fait passer des moments plus ou moins agréables au quotidien.
Résultat? Un bilan mitigé: la sensation que le prix à payer de l'agilité pour l'individu est potentiellement élevé. Et si vous pouviez avoir les bénéfices de l’agilité sans ses effets de bord?
Pourquoi votre mental est parfois votre pire ennemi
Si vous avez la sensation d’être sur des montagnes russes, c’est que vous avez une grande capacité à vous associer pleinement à vos pensées et émotions. Cette capacité sera très porteuse quand il s’agit de se projeter dans la réussite et de visualiser l’objectif par exemple.
Mais qu’en est-il des histoires moins agréables que votre tête vous raconte? Florilège:
Cette idée ne tient pas la route! C’est n’importe quoi! Cela part dans tous les sens! On ne va jamais y arriver!
Ce type est imbuvable! Cette arrogance! Les RH pourraient faire quelque chose quand même…
Je n’en peux plus. Ces mails, ces calls, ces discussions sans fin. Je ne suis pas loin de craquer et de tout balancer.
Ces pensées ne sont pas anodines: elles vont carrément faire ou défaire votre journée! En l’occurrence, je vous laisse voir dans quelles dispositions celles-ci vous laissent…
Le problème de fond c’est que nous tendons à nous associer à nos pensées.
En repartant de ces pensées, le biais de confirmation auquel nous sommes tous soumis, va vous faire trouver tout ce qui confirmera votre idée. Vous savez ces journées qui commencent mal et où on se dit qu’on a vraiment la poisse? Et qui vous donne raison à l’heure du bilan et de vous coucher? C'est le principe.
Le problème de fond c’est que nous tendons à nous associer à nos pensées. De cette association naît votre réalité. Une réalité que vous pensez "LA réalité". Or, elle n’est "que" votre réalité. Relative et subjective mais également "figeante".
Comment gagner en agilité
Votre mental filtre vos expériences et les étiquette. Il le fait de manière automatique et à l’insu de votre plein gré. Sur la base de vos programmes, de votre vécu, de votre éducation ou encore de votre formation. Ces pensées sont génératrices d’émotions de toutes sortes. Ces pensées comme ces émotions n’ont rien d’universel: ce sont les vôtres. Vous et moi n’allons donc pas voir le monde de la même façon. Et tant mieux, c’est notre richesse!