Et si vous pouviez augmenter votre capacité de concentration dans le tumulte actuel?
Impossible? Votre tête a une fâcheuse tendance à partir dans tous les sens?
Trop de choses à faire. Pression du temps. Complexité. Incertitude. Vous peinez à trouver la concentration nécessaire pour réaliser une tâche à la fois, ne serait-ce que pour 30 minutes. Restez avec moi! Cet article est pour vous!
A l’heure de l’économie l’attention, on se dispute la vôtre. Oh comme il est facile de se laisser glisser sur un fil d’actualité, happer par une petite notification ou stopper net par un appel! Comme hypnotisé par l’écran, vous voilà délicieusement anesthésié mais à sa merci et pas productif·ve pour un sou.
J’ai longtemps misé sur la pleine conscience pour freiner le manège de ma tête, avec un réel succès… Mais récemment un professeur de neurosciences de l'Université de Stanford m’a retourné la tête et fait évoluer mon approche. Je vous partage ces réflexions parce que vous pouvez commencer à améliorer votre concentration dans l’heure qui vient, sans même passer par la"posture du lotus"…

Les classiques de la concentration
La première étape pour travailler votre concentration est sans surprise de devenir conscient·e de ce qui se passe en vous. Lorsque vous pouvez observer les pirouettes de vos pensées et de vos émotions, vous vous replacez dans votre cortex préfrontal. C'est la partie de votre cerveau qui analyse décide et peut rétroagir sur vos émotions et réflexes. On ne change que ce dont on n’est conscient·e! (Pour approfondir, inscrivez-vous lisez les 5 Secrets du succès et du plaisir au travail)
Lorsque vous devenez conscient·e des pirouettes de vos pensées, vous vous placez dans la partie de votre cerveau qui peut les réorienter.
Mettre votre smartphone sur "ne pas déranger" pendant l’heure à venir, fermer la porte, vous rappeler vos objectifs, etc. Voilà ce que vous pourrez déjà facilement activer dans cet état de conscience.
L’état de concentration et ses surprises
L’état de concentration implique justement que nous dirigions notre action depuis ce cortex préfrontal. Le Professeur Huberman explique que cette partie de votre cerveau activée va chercher constamment à comprendre la durée, le chemin et le résultat de tout ce qu’elle croise, une activité gourmande en énergie.
Il ajoute que pour rentrer dans cet état de concentration il faut s’attendre à et dépasser un certain inconfort, de l’agitation voire de la confusion. Bon à savoir, non? Si vous parvenez à dépasser cela, vous rentrer donc dans un état que vous pouvez soutenir à coup de dopamine que votre circuit de la récompense va vous offrir.
"Pour rentrer dans un état de concentration il faut s'attendre à dépasser un moment d'inconfort et d'agitation". Professeur Huberman
Vous parviendrez parfois au fameux état de Flow théorisé par Csíkszentmihályi. Dont on déduit là qu’il se mérite. Votre capacité à soutenir cet état de concentration va ensuite dépendre de vous.
Pleine conscience: bienfaits et… limites!
La meilleure manière d’augmenter notre capacité de concentration est… de ne penser ni à la durée, ni au chemin ni au résultat explique Huberman. L’état de relaxation au niveau cérébral sera clé pour y parvenir.
La pleine conscience s’est largement répandue comme technique qui soutient la performance en entreprise. Les bienfaits de la méditation pour prendre soin de sa tête et de sa capacité à rétroagir sur ses programmes et réflexes sont connus de longue date (cf. ce précédent post) . La méditation change votre état intérieur, reconnecte au corps, détend et apaise.
Ceci étant dit, la pleine conscience a pour principe la concentration sur l’instant présent, sa respiration ou encore ses sensations corporelles! Huberman explique qu’en méditant de cette façon, les gens dépensent littéralement leur capacité à se concentrer. Autrement dit, la pleine conscience fatigue votre capacité de concentration! La tuile!
L’intérêt de l’open focus
Il recommande davantage une pratique qui passe par l'élargissement de votre champ d’attention. Une attention détendue, comme dilatée, vous donnera la perception que le temps s’étend et que le temps et l’espace se découplent. C’est extrêmement reposant pour votre cerveau. Et là, il n’y a plus ni durée, ni chemin, ni résultat!
Cette dernière année, ma pratique de la méditation a beaucoup évolué un peu par hasard vers des approches justement davantage portées sur l’ouverture de conscience que sur la concentration. Alors quand j’ai croisé le Professeur Huberman et connecté 2-3 théories (l’approche du Dr Joe Dispenza notamment), j’ai soudain réalisé que ma capacité de concentration avait probablement augmenté ces derniers temps. Et quel calme au niveau mental durant la pratique! A expérimenter pour les amateurs donc!