Pourquoi la confiance en soi au travail est totalement surfaite
Vous rêvez de cette assurance qui vous permet d’intervenir avec confiance et spontanéité au travail? C’est d’ailleurs, parfois, une invitation de votre hiérarchie? Même d’apparence confiant·e, vous n’échappez pas au doute et à une certaine anxiété?
Du coup vous êtes à l'affût de bons conseils pour l'augmenter? Il y a mieux à faire. Cessez de courir après la confiance en soi et attaquez-vous à la vraie question dont on ne parle jamais.
Tomber le masque de la confiance
On vous dira que je suis dotée d’une bonne dose de confiance en moi. Intervenir en public, mener le projet qu’on dit impossible, changer de carrière, etc. Pour tout vous dire, je l’ai longtemps fait plus par goût du défi que par pleine et joyeuse confiance en moi.

La vérité, c’est que certain·e·s manquent ouvertement de confiance en eux alors que d’autres n’ont aucune peine à masquer leur anxiété ou leurs doutes derrière une belle assurance de façade. Parfois, vous les repérerez à leur malaise lorsque les choses ne tournent pas dans leur sens, à un besoin de contrôle excessif, voire à la dureté qu'ils peuvent avoir envers eux-même.
Deux modes opératoires, un même résultat: beaucoup d’énergie perdue à batailler avec soi-même. Alors où va-t-on si même ceux qui ont confiance en eux sont des anxieux masqués?!
Casser le mythe de la confiance
Dans le même temps, malgré toutes les théories sur le leadership, le Professeur Don Moore casse un mythe en mettant en évidence que la confiance n’est pas forcément un prédicteur de performance. Selon lui, il y a des raisons d'être sceptique quant au fait qu'une plus grande confiance améliore les performances, et des raisons substantielles de s'inquiéter du fait qu'une plus grande confiance peut nuire à la préparation.
On devine alors que si la confiance est utile, la développer outre mesure est contreproductif. Par ailleurs, j’émets l’hypothèse qu’une confiance, lorsqu’elle se teinte d’arrogance ou d’incapacité à entendre d’autres points de vue, n’est pas le meilleur prédicteur de succès non plus. La confiance en soi mérite-t-elle son aura?
Changer de perspective sur la confiance
Une immense part de la théorie et des bonnes pratiques sur la confiance en soi est tournée vers l’action, le futur et le "faire". Il s’agit de veiller à sa préparation, sa posture, son habillement, etc.
Si c’était si facile, alors pourquoi le sujet est-il au menu et à toutes les sauces depuis des décennies? Pourquoi des profils brillants, ultra formés et surpréparés qu’il m’arrive de coacher en manquent-ils encore?
A vrai dire, il y a quelque chose de superficiel dans la confiance en soi, d’extérieur, qui ne vous empêche pas de vous sentir tout petit à l’intérieur. Alors la grande question c’est qu’est-ce qui va vous donner la substance, de l’assise (cf. Les 5 secrets du succès et du plaisir au travail)?
Reconstruire la confiance par les fondations
La bonne nouvelle c’est que la clé est entre vos mains. La mauvaise c’est que c’est parfois un sacré boulot sur soi. Pour donner du corps à votre confiance en vous, penchez-vous sur votre estime de vous-même, sur la valeur que vous vous donnez. Allez, osons le terme! Sur l’amour que vous vous portez... ah ah... vaste sujet, n'est-ce pas?
Il y a quelque chose de superficiel dans la confiance en soi, d’extérieur, qui ne vous empêche pas de vous sentir tout petit à l’intérieur.
Je parle de cette capacité à vous apprécier dans vos qualités comme dans vos défauts, indépendamment de ce que vous faites ou ne faites pas, de ce que font les autres et de ce qui se passe autour de vous.
Le désamour peut être un puissant moteur de développement, ne nous y trompons pas, mais il tue dans l’œuf toute satisfaction durable et probablement une bonne dose de votre bonheur.
Les vraies questions à se poser
Il s’avère que s’aimer est un vrai catalyseur de succès. En effet, pour la Professeur Brené Brown, l’amour de soi vient avant le succès. Pas l’inverse.
La grande question est donc la suivante: à quel point pouvez-vous aimer la personne que vous êtes, au-delà de vos actions, réalisation, titre et autres possessions?
La question bonus: si vous vous acceptiez pleinement et que rien ne pouvait entamer votre regard sur vous-même, qu’est-ce que cela changerait pour vous?