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L’art d’en finir avec votre besoin de reconnaissance insatisfait…

La course à la reconnaissance est un truc totalement surfait.


Bien sûr, les managers parmi vous me diront qu’ils ont été bercé aux douces vertus de la reconnaissance pour motiver leurs troupes. Des ouvrages entiers y sont consacrés. La reconnaissance est même un accélérateur de performance démontré selon une étude menée sur 10 ans et auprès de 200'000 personnes!


Bien sûr, vous me direz aussi que les études montrent régulièrement que cela reste un de nos facteurs clé de satisfaction, si ce n’est LE premier comme l’avait mis en exergue une autre étude du Boston Consulting Group il y a quelques années. Même Maslow et sa pyramide nous rappellent que soigner son estime de soi est clé!


Il serait donc bien légitime d'en attendre un peu, non? Pour tous les efforts que vous faites, votre engagement sans borne et votre si grand sens des responsabilités. D'ailleurs, combien d'entre vous me partagent en coaching leur frustration, voire un sentiment d'injustice face à ces mots qui ne viennent pas.


Alors d’où me vient cette petite provocation?


Si la reconnaissance n’est pas au rendez-vous


Tout d'abord, vous aurez peut-être remarqué que la bonne tape sur l’épaule n’est pas exactement ce que l’on attend en termes de reconnaissance. Le spécialiste en leadership Ron Carucci dans HBR souligne que le « bravo, well done! » passe-partout est même carrément contreproductif.


Jeune homme félicité par ses collègues et son équipe
Et s'il y avait d'autres moyens de combler votre besoin de reconnaissance? Credit: Adobe Stock

Ensuite, le fait est que la reconnaissance de sa hiérarchie ou de ses pairs est loin d’être une réalité pour tout le monde. Au niveau macro, le manque d’attention des managers est le premier motif de départ selon une récente étude de McKinsey. A l’échelle micro, en tant que consultante, je ne peux que voir combien le manque de reconnaissance est diffus, quand il n’est pas couplé avec pire.


Du coup, sommes-nous condamnés à la frustration silencieuse? A la démotivation? A changer de job, portés par la vague de la Great Resignation qui déferle sur le monde post-pandémie?


Les questions de fond à vous poser sur la reconnaissance


Ooooh comme j’ai pu courir après cette fameuse reconnaissance! Et puis lorsqu’elle n’est pas venue comme je l’attendais, j’ai commencé à me poser des questions:

  • Pourquoi en avais-je tant besoin? Qui a manqué de m’en donner sur mon chemin?

  • Est-ce que je pouvais apprécier ce que j’ai accompli seule? Sans avoir besoin de la couche qui soigne mon égo?

  • Est-ce que j’avais envie de laisser dépendre ma performance et ma satisfaction de ma hiérarchie? Avais-je envie de leur laisser ce pouvoir?

Vous devinez que mon besoin remonte à très loin et n’a rien à voir avec aucun de mes chefs. Je notais aussi que bien que j’en aie eu, je n’en avais jamais assez… Face à cette course sans fin qui s’annonçait, j'avais deux postures possibles: victime aigrie ou actrice proactive. Et là, vous devinez que j’ai choisi de ne pas laisser dépendre ma performance ou ma satisfaction de qui que ce soit.


Ma suggestion du jour est donc la suivante: et si vous faisiez de cette reconnaissance extérieure un bonus et non un must?


Je vous vois venir: le besoin reste! Et d'ajouter: Et si vous pouviez le combler vous-même? Pouvez-vous avoir cette confiance en vous suffisante et l'estime de soi qui va de pair pour vous taper sur l’épaule et prendre la mesure du travail accompli?


Le pouvoir du dialogue intérieur


Car sachez que votre cerveau ne fait pas vraiment la différence entre le dialogue extérieur et intérieur. Ce qui est sûr, c’est que votre discours intérieur influence votre réalité, comme le souligne une récente étude publiée dans Nature.


Vous savez cette petite voix en vous, un brin critique parfois? Et bien, si vous la faites passer au positif, elle est pleine de vertus! Elle va notamment améliorer la régulation de vos émotions et même votre attention. Elle est d’ailleurs largement utilisée dans le monde de la performance sportive. Il ne tient donc qu’à vous d’utiliser ce fabuleux pouvoir à bon escient!


Et si vous faisiez de cette reconnaissance extérieure un bonus et non un must?

Si la reconnaissance prédit la performance et si votre tête ne fait pas la différence entre le self-talk et les messages extérieurs, il ne reste plus qu’à les combiner!