Il plane comme un air de fin du monde à quinze jours de la fin de l'année, n’est-ce pas?
Heureusement, lorsque vous aurez enfin lâché laptop et smartphone, vous pourrez courir organiser les réjouissances multiples de fin d’année. Et ensuite? Un nouvelle course commence bien sûr! Direction 2023 et son cortège d’ambitions!
Vous aussi ça vous donne le vertige? Alors quand allez-vous vraiment ralentir?
Oh mais entre la bûche et le champagne du 31 me direz-vous! Je devine: vous allez essayer de vous détendre un peu en passant par le spa ou sur les pistes. Et puis, il y aura bien quelques chanceux qui s'octroiront une petite retraite méditative, une cure thermale ou quelques ascensions dans le silence des Alpes.
Toutes ces activités vous feront le plus grand bien à n’en pas douter. Elles vous feront déconnecter et par là même vous aideront à vous détendre. Et si vous pouviez (enfin) vous détendre sans même déconnecter? Je vous partage une astuce anti-stress et, de là, vous invite à quelques vraies réflexions.
Déstresser sans déconnecter
Le professeur Andrew Huberman de l'Université de Stanford a mené des recherches pour identifier ce qui permet de réduire le stress de manière rapide et efficace, au coeur de l'action, sans donc avoir besoin de "déconnecter". Sa solution? Le soupir physiologique. Késako? Il s’agit d’une profonde inspiration, au sommet de laquelle on inspire encore une fois (double inspiration donc, pour remplir totalement vos poumons) suivi d’une longue et lente expiration. Vraiment?
Le soupir physiologique est, en réalité, un réflexe naturel: nous soupirons toutes les 5 minutes environ pour augmenter l’oxygénation de toutes nos alvéoles pulmonaires qui ont tendances à ne plus l’être avec une respiration normale. Or, si l’on prend le contrôle de ce réflexe, on s’offre tout d’abord une oxygénation renforcée, puis un grand nettoyage du dioxyde de carbone produit et enfin une activation du système nerveux parasympathique (celui qui réduit le stress), le tout en 10 secondes!
Huberman explique qu'une à trois respirations de ce type constituent la voie la plus rapide pour réduire votre stress. Plus besoin de s'extraire de la situation qui le génère pour prendre de la distance. La combine s'intègre aisément à toute séance houleuse ou repas de fin d'année tendu.
Un air de sagesse ancienne
Est-ce nouveau? Pas vraiment. Mais la caution scientifique, religion de notre temps, donne un nouveau poids à ce que le yoga sait depuis 2-3000 mille ans: les expirations prolongées calment votre système nerveux et la respiration est un formidable outil de modification de vos états intérieurs et émotions.
N’attendez plus le break de Noël, ni la retraite méditative ou la partie de squash: respirez dès maintenant et reprenez le contrôle sur votre stress! Y penser c’est vous remettre dans la posture de l’Observateur, apte à décider ce qu’il veut faire de la situation et non plus à la subir.
Est-ce durable? Pas vraiment. Soyons clairs, ce mécanisme vous remet avant tout la tête hors de l'eau mais ne résoudra pas ce qui provoque votre stress. Mais c'est bien la tête hors de l'eau que vous pourrez vous pencher sur le souci de fond.
Les vraies question à se poser
Dans ce calme retrouvé, dans cette posture de décideur, il sera, en effet, salutaire de se poser les "vraies questions".
Pas celles qui consistent à se dire comment je vais ”survivre" dès janvier. Non, reprendre les choses en main c'est se demander:
Ce rythme et ce job sont-ils réellement choisis ou subis?
Quelle est votre part de responsabilité dans le stress?
Quelle est votre limite? A partir de quel moment vous manquez-vous de respect en vous abandonnant pareillement à votre sens du devoir?
Dans quelle mesure vous appréciez vraiment ce rythme ou si, tel un·e junkie, vous êtes simplement addict·e à l’adrénaline qu’il produit ?
Que feriez-vous si devoir gagner votre vie n’était plus une question? Ou si le "qu’en dira-t-on" n’en était plus une non plus?
Qu’allez-vous changer pour obtenir ce que vous voulez vraiment l'an prochain?
Vous avez toutes les cartes en main… si si!
Ce sont des questions difficiles. Mais c’est votre vie, n’est-ce pas? Que voulez-vous faire de votre vie? Une longue course sans fin pour nourrir un égo, pour vous prouver que vous êtes quelqu’un de bien? A la hauteur? Pour plaire à certaines personnes? Ou réaliser ce qui compte réellement pour vous?
J’ai compris mon addiction à l’adrénaline il y a déjà un moment et bataille toujours un peu avec: c’est grisant de se voir jongler, résoudre des problèmes, livrer, atteindre des objectifs… Et en même temps, c’est juste usant. Il m’a fallu respirer beaucoup pour y voir clair et tout un travail de réflexion et développement pour laisser de la place à une nouvelle approche et de nouvelles choses. Ce blog était une première étape. La suite arrive en janvier ;-).
En bref,
Dans cette effervescence de fin d'année, le stress est à son comble. Et en même temps, il est bon de se souvenir qu'une certaine détente et le calme sont à portée de main.
Mon message? Respirez, reprenez votre souffle et profitez de cette fin d'année pour vous poser les vraies questions. Parce que vous pouvez, avec un peu d’aide et un peu de travail, changer la donne, vous défaire de vos peurs, oser davantage, changer de cap ou simplement changer votre vie au travail! C'est entre vos mains!
Pour cette fin d’année, je vous souhaite du repos bien mérité, du recul et de la distance pour trouver vos réponses. Et pour cela commencez dès aujourd’hui à respirer autrement!
Bon break à toutes et tous!
A très vite!
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