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Organisez-vous vraiment: jetez votre to do list!

Combien de fois, n’avez-vous pas fait ce qui était sur votre to do list à la fin de la journée?


Aaah ce monument de la vie professionnelle, étalée sur plusieurs pages, stabilossée de toute part pour indiquer des priorités, la vôtre est peut-être désormais articulée dans une app dernier cri avec de jolies couleurs. Elle guide des journées entières mais est parfois aussi étourdissante que démoralisante. Elle est surtout sans fin, allongée, pour ne pas dire pimentée, de toutes vos entrées privées.


Malgré les multiples méthodes - ABCDE, "3 listes", "One thing" et leurs multiples variantes - elle est bien souvent plus un compagnon de galère qu’un réel soutien.


Cette to-do list qui n’est pas la vôtre


Pire, si on regarde son contenu de près, elle ressemble parfois à la liste au Père Noël de votre chef·e. Elle est aussi truffée des dernières lubies de la Direction ou encore dictée par les "il faut", "je dois" de nos conditionnements. Sans compter qu’elle a tendance à se confondre avec votre boîte e-mail et son flot de requêtes! Et c'est peut-être la pire, aux dires des managers que je côtoie.


Pourtant, combien de ces tâches sont-elles vraiment essentielles pour vous? Combien vous rapprochent de vos rêves et aspirations? Vu sous cet angle, je parie que le constat fait un peu mal. Et pourtant, c’est votre temps, c’est votre vie dont il s’agit!


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Le fond du problème


La to do list malgré ses tentatives de hiérarchisation et d'articulation, est surtout un puit sans fond. Et sans filtre. Ce système fait également fi de la charge de travail: "acheter un billet de train" suit volontiers "monter un business case". Pour couronner le tout, rien ne place ces éléments dans le temps, ou plus précisément dans votre agenda. Autant dire que cela n’existe pas! Ni pour vous, ni pour les autres. Surtout pour les autres!


Une to do list c’est formidable pour noter ce que vous ne voulez pas oublier, pas ce que vous allez faire!

Mais il y a quelque chose de confortable et rassurant dans cette course à la tâche barrée, dans ce petit pic de dopamine qui fait du bien, non? En avalant tâche après tâche sans lever le nez, nous nous épargnions les réflexions de fond. Mais avançons-nous vraiment? En réalité, une to do list c’est super pour noter ce que vous ne voulez pas oublier, pas ce que vous allez faire!


Repartir de l’essentiel


Alors quelle est-elle cette réflexion de fond? Selon le professeur Peter Drucker, plus que la technologie, internet ou encore le e-commerce, ce dont on se souviendra à propos de notre époque est un autre changement majeur: "Pour la première fois, les gens ont le choix, ils doivent se gérer eux-mêmes et la société n'y est pas préparée. Nous avons perdu notre capacité à distinguer ce qui est important de ce qui ne l'est pas".


Dans Essentialism, the disciplined persuit of less, Greg McKeown nous invite à sérieusement réfléchir à ce qui est essentiel pour soi et d’en faire la boussole de notre quotidien. Il synthétise: "Dans presque tous les cas, la clarté sur ce qui est essentiel nous donne la force de dire non à ce qui n'est pas essentiel".


"Dans presque tous les cas, la clarté sur ce qui est essentiel nous donne la force de dire non à ce qui n'est pas essentiel" - G. McKeown, Essentialism

Lorsque vous avez les idées claires, vous posez des limites, vous bornez votre temps, vous écartez facilement ce que vous n’allez pas faire et vous vous concentrez sur l’important. Toute la problématique est donc là. En amont de toute liste.


Choisir c’est renoncer


Alors pourquoi est-ce si dur de se donner cette clarté? Parce que choisir confronte. Choisir, c’est renoncer et c’est comme perdre quelque chose. Choisir c’est dire non à un certain perfectionnisme, c’est faire des mécontents, c’est ralentir certaines choses. C’est inconfortable et cela implique jusqu'à des petits deuils. Cela veut dire s’affirmer face à l'autre et faire face à soi parce que nous avons tous nos conditionnements.


Mais comme toujours, c’est une affaire de perspective et de perception. Et si à la place d’être "imparfait·e", vous êtiez "fin stratège"? Et si vous ne plaisiez pas à tout le monde pour mieux plaire à ceux qui comptent? Et si vous n’êtiez pas pas "busy" mais et alliez "sereinement et avec détermination à l’essentiel"?


Choisir c'est aussi devenir meilleur·e


Que voulez-vous vraiment au fond de vous et plus que tout ? Dans Great at work, le Professeur Morten Hanson met en evidence que les personnes les plus performantes, s'engagent à respecter un plus petit nombre de priorités et se concen