top of page
Photo du rédacteurAnne Grandjean

Ce truc aussi subtil que négligé va doper votre communication

Vous avez en tête ces personnes qui maîtrisent la communication et avancent malgré des compétences métier plus que discutables?


Aaaah comme ces gens-là peuvent vous agacer, n'est-ce pas? Vous qui vous évertuez à poursuivre le chemin d’une forme d’excellence ou du moins de la qualité.


D’ailleurs, pour vous toute présentation est l’occasion d’une profonde réflexion. Est-ce que vous saurez faire passer le message? Est-ce que c’est assez? Est-ce que c’est trop? Est-ce qu’on va voir que vous n’avez pas encore pleinement le sujet en main?


Quant à votre surcharge c'est un sujet tabou. Votre boss pourrait penser que vous n'êtes pas la bonne personne si vous en parlez. Alors vous terminez vite fait votre réflexion par un "je vais serrer les dents" crispé.


Pire! Comme une cliente, vous fulminez et bataillez avec une responsable qui, selon vous, vous discrédite par ses décisions! Scandale! C’est porter atteinte à votre réputation! Sans compter qu'elle va s’approprier le succès en fin de compte!


Homme en costume criant au téléphone
Et si vous deveniez plus asservir? Credit: Pexels / Moose

Malgré la pléthore d’ouvrages et les articles récurrents sur le sujet, la communication reste un bestseller en coaching et formation. Comme si cela se jouait ailleurs? Mais où donc!? Je vous propose de découvrir ce qui ne vous est jamais dit dans les manuels de communication et qui pourtant fait toute la différence…


Quand la théorie et les bonnes pratiques ne sont pas suffisantes


Ce que je m’apprête à vous partager ne me vient pas de mes 5 ans d'études en Communication. Oh comme j’aurais souhaité qu’on aille sur ce terrain-là! Que de stress et de ruminations je me serais épargnés au fil des ans!


Les bases de la communication sont souvent connues: une cible, son besoin, mon message. Un récepteur qui comprend le message, bref le b.a. Ba. Et pourtant.


Qu’est-ce qui se joue dans une situation de communication, au-delà de la technique? La dimension émotionnelle! Vous savez cette petite phrase qui appuie sur vos boutons? Cette attitude qui vous coupe l’herbe sous les pieds? Pour ne pas dire vous dépite! Et là, adieu bonnes pratiques et grandes stratégies!


Dis-moi comment tu te parles, je te dirais comment tu communiques…


Du coup, intéressons-nous à vous. Est-ce que, consciemment ou inconsciemment, votre discours intérieur ressemble parfois voire souvent au florilège qui suit?

  • Je ne vais jamais y arriver! Ils vont se rendre compte que je ne sais pas tout!

  • Je dois être la meilleure pour avoir cette promotion!

  • Je dois répondre oui et faire, sinon ils vont se dire que je ne tiens pas la route!

  • J’aurais dû choisir un autre angle d’approche, une autre structure…je suis nul!

Si cela résonne, vous notez à quel point le focus est sur vous? Je vous invite maintenant à vous poser les questions suivantes quant à vos communications:

  • Combien de justifications dans vos messages et de contre-attaques pour prouver?

  • Combien de personnes interrompues en cours de route pour placer votre point?

  • Combien de slides en trop pour que cela soit parfait et exhaustif?

  • Combien d’heures de préparation et de ruminations pour réduire l’anxiété?

Faites un bref décompte hebdomadaire… Juste pour voir!


Et maintenant, dites-moi quel espace reste-t-il à votre esprit de synthèse et de précision? A votre capacité d’écoute? A votre focus sur les besoins de votre interlocuteur?


Les fondations de votre assertivité


Imaginons maintenant, quelle que soit la situation et son issue, que votre valeur ne soit pas en jeu. Imaginez un instant une petite voix qui vous répète sans cesse: tu es à la hauteur, tu es quelqu’un de bien, tu as de valeur. Avec ou sans promotion, avec ou sans applaudissements, avec ou sans décision en votre faveur. Qu’est-ce que cela changerait à votre décompte?


Imaginez un instant une petite voix qui vous répéterait sans cesse "tu es à la hauteur" - avec ou sans promotion, avec ou sans applaudissements, avec ou sans décision en ta faveur. Qu'est-ce que cela changerait à votre communication?

Vos 60'000 pensées quotidiennes créent des images, ces images créent des émotions qui mènent à l’action et font votre réalité (cf. Les 5 secrets). Choisissez-les avec le plus grand soin! C’est le seul vrai contrôle que vous ayez! En yoga, on cherche à se défaire de ces "ondes vascillantes de perception" ou plus pragmatiquement du bruit mental, souvent inutile, pour gagner de la clarté et avoir accès à son plein potentiel (Patanjali, Sutra I.2). Faites le tri et choisissez bien vos mantras!


Repenser l’équation de votre communication


Il apparaît alors que la toute première pierre de l’édifice de votre communication, fondamentale, essentielle et pourtant souvent négligée est une croyance qui doit devenir votre vérité: vous êtes quelqu’un de valeur, indépendamment de ce que vous faites, possédez ou savez… C’est le fameux "I’m enough" qui sonne si bien en anglais.


Avec de telles fondations, "vous" sortez tout simplement de l’équation. Vous pouvez vous concentrer sur vos intelocuteurs! Il ne s’agit plus de vous, de votre crainte de ne pas plaire, d’être trop ceci et pas assez cela…


Vous faites le lien avec l’écoute active? Les besoins de l’autre? Ce qu’il vous dit entre les lignes? En bonus, c'est même votre authenticité qui va y gagner!


Se sentir à la hauteur ne veut pas dire laisser-aller


Je vois poindre chez vous une petite crainte de la débandade qualitative avec un tel principe. Voire de ne plus vous reconnaître tellement vous avez l’exigence vissée au corps, n'est-ce pas?


Attention, je ne vous parle pas de sombrer dans le laisser-aller. Je vous parle de vous concentrer sur votre objectif, sur votre message et sa clarté, sur vos interlocuteurs, bref, sur les bonnes pratiques de la communication, non? Et là, rien ne vous empêche de vouloir progresser. A la différence que c’est votre compétence sur un plan qui est en jeu. Non qui vous êtes!


En bref,


La communication ne manque pas de théories et de bonnes pratiques. Comment se fait-il alors que nous soyons si nombreux à penser que la nôtre pourrait progresser? J’emets l’hypothèse que des fondamentaux sont négligés. En réalité, la communication la plus critique est celle que vous avez avec vous-même. Votre capacité à apprécier et reconnaître votre propre valeur va tout changer à votre comportement en situation de communication. Cette saine estime de soi vous défait de toutes ces perturbations liées à l'égo et laisse le champ libre à ce qui compte: faire en sorte qu’un récepteur comprenne votre message aussi clairement que possible.


Alors, imaginez une journée sans doute. Sans anxiété de la performance. Sans triple relecture de vos écrits et sans boule au ventre… C’est possible et c’est entre vos mains!


Certes, cela se travaille. Et parfois avec un peu d’aide. Concrètement, commencez par faire de "I’m enough" un mantra, un refrain, une chanson qui tourne en boucle! Forcez-vous, même si cela sonne bizarre au départ! Le mental apprend par la répétition.


Pas suffisant pour déboulonner vos doutes? Faites-moi un petit email (anne@theworklab.org) pour me signaler votre intérêt pour le sujet et je vous partagerai d’autres voies rapides et efficaces possibles…


Belle semaine à vous qui le valez tellement ;-)!


PS D’ailleurs cette semaine je vous mets au défi de me trouver une traduction à "I’m enough"! Une réflexion qui ne peut que vous faire du bien après tout cela, non?





Comments


bottom of page